dimanche 1 juin 2008
Les lectures du soir
"Other states indicate themselves with their deputies . . . . but the genius of the United States is not best or most in its executives or its legislatures, nor in its ambassadors or authors or colleges or churches or parlors, nor even in its newspapers or inventors . . . . but always most in the common people. Their manners speech dress friendships -- the freshness and candor of their physiognomy -- the picturesque looseness of their carriage . . . . their deathless attachment to freedom -- their aversion to anything indecorous or soft or mean -- the practical acknowledgment of the citizens of one state by the citizens of all other states -- the fierceness of their roused resentment -- their curiosity and welcome of novelty -- their self esteem and wonderful sympathy -- their susceptibility to a slight -- the air they have of persons who never knew how it felt to stand in the presence of superiors -- the fluency of their speech -- their delight in music, the sure symptom of manly tenderness and native elegance of soul . . . . their good temper and open-handedness -- the terrible significance of their elections -- the President's taking off his hat to them and them not to him -- these too are unrhymed poetry. It awaits the gigantic and generous treatment of it. "
"D'autres États se signalent par leurs députés . . . . mais le génie des États-Unis éclate moins dans son exécutif, son législatif, ses ambassadeurs, ses auteurs, ses universités, ses églises, ses salons, ni même ses journaux ou ses inventeurs . . . . qu'il ne réside invariablement dans ses gens ordinaires. Leurs manières parler tenues amitiés -- la fraîcheur et la franchise de leur physionomie -- la désinvolture pittoresque de leur port . . . . leur attachement indestructible à la liberté -- leur aversion pour tout ce qui est indécent, indolent ou mesquin -- la reconnaissance automatique des citoyens d'un État par ceux des autres -- les déchaînements de leur ressentiment -- leur curiosité et leur goût pour la nouveauté -- leur estime de soi et leur merveilleuse ouverture d'esprit -- leur sensibilité à la brimade -- l'air qu'ils donnent d'individus qui ignorent ce que cela fait d'être en présence de supérieurs -- la fluidité de leur parole -- leur amour de la musique, signe évident de tendresse et de générosité masculine . . . . leur bonne humeur et leur libéralité -- la signification terrifiante de leurs élections -- le Président qui se découvre devant eux et non le contraire -- tout cela aussi est poésie non rimée. Il ne lui manque que le traitement titanesque et généreux digne d'elle. "
(Traduction : Éric Athenot)